Poèmes sur le thème

amour

Reine de l’amour du monde

Par Zarno 6 juillet 2017

J’ai eu peur que l’amour, naissant dans mes yeux, ne connaisse le retour, escompté merveilleux.

 

Et moi pourtant, tout ce que j’attends, c’est de t’apercevoir au coin de la rue, saluant mon cœur si ému. Viens à moi ma princesse d’ange, que nos deux vies se mélangent, viens à moi pour l’éternité, savoir comme je peux t’aimer.

 

Tu as su rallumer dans mes yeux l’étincelle, comme un ange venu du paradis, tu sauras m’emmener jusqu’au ciel, et satisfaire toutes nos envies. Je crois en ton amour comme la nuit croit au jour, mais les larmes dans leur transparence, ne savent adoucir ton absence.

 

Prends ma main et ne la lâche jamais, prends mon cœur au cas où il s’égarerait, prends la vie comme tu cueillerais une fleur, car la mienne n’est rien sans ton bonheur.

 

Je rêvais déjà de toi dans les cris de l’émoi, il y a quelques années, quand tu refusais d’être aimée, tu étais déjà ma perfection, et l’objet de ma déraison. Il y a peu tu es revenue, par les hommes si déçue, que tu ne voulais pas croire, qu’il résidait un espoir. Mais tu n’as pas choisi, il suffit d’une seule nuit pour que le sort de ton destin soit piqué comme le mien.

 

Flèche d’amour et de passion, mon cœur t’offre toute dévotion, reine de la soif de ma vénération impie, tu sais être la femme qui comblera ma vie. J’arracherais mon cœur et ferais couler mon sang si cela pouvait apaiser ton tourment, je vendrais mon âme et brûlerais les enfers, les inondant de mes larmes, suffoquant de poussière, si cela pouvait au mieux, t’impressionner un petit peu.

 

J’aplatirais la Terre pour qu’elle ne tourne plus, et qu’en ton cœur l’hiver, ne s’abatte plus, j’envelopperai l’univers d’un joli ruban, pour qu’il soit plus vert sous ton commandement, et si Celui que certains nomment Dieu existe, je Lui ordonnerai de n’être dans ton royaume qu’un Bouffon Trapéziste. Il se pliera devant ta beauté comme si à Sa Création tu l’avais volée, Il s’émerveillera de la transcendance de ton aura, et jalousera ta perfection, dépassant Ses propres perceptions. Mais si Celui qui se nomme Créateur, ose te soumettre à la Terreur, sache que sur le trône, non loin de toi, je suis celui qui prône ta nouvelle loi. Je Le briserai entre mes mains, comme le Tueur de jolis desseins, je réécrirai Son monde pour le faire à ton image, ancienne chose immonde, soit disant l’œuvre d’un Sage.

 

Et si je n’ai le besoin d’aller si loin pour te satisfaire, si ma seule présence suffit à te plaire, si mon cœur est assez grand, pour combler en toi le néant, alors je t’offrirai le plus beau des diadèmes, tout simplement parce que je t’aime.

 

Histoire d'Eau 2 : Le requiem des amants

Par Zarno 23 juin 2017

La nuit était glacée et la mer déchaînée, Lialine épouvantée fuyait le courroux du ciel qui semblait s’abattre sur elle. Depuis la mort de Kaël, seule la mer arrivait encore à conjurer le mauvais sort ; elle se souvenait parfois de l’endroit où son père avait retrouvé ce petit corps inanimé que tout le monde croyait éteint. Chacun pensait qu’elle ne survivrait jamais au triste destin de celui qu’elle aimait, mais le temps fit qu’elle revint lentement à la vie.

A qui devait-elle la fin de Kaël ? Sa douleur serait-elle éternelle ? A présent le temps n’était plus aux questions, elle naviguait entre les mers sur le radeau de son père tout en espérant que les étoiles de l’océan seraient pour elle une réponse à toutes les questions, qui depuis tant de temps enflammaient ses passions.

Les vagues par dizaines recouvraient le bateau et la peur surgit sur elle comme le vent sur les flots. Elle se retourna mais le rivage n’était plus à portée de vue, elle comprit alors qu’elle devait faire face à son destin que le temps était venu pour elle d’affronter l’inconnu. Elle regarda devant elle et cria aux cieux qu’elle rejoindrait Kaël dans son rêve merveilleux. Ses habits étaient trempés, son corps était gelé. Alors elle décida d’ôter ses vêtements et les offrit à la mer, comme le premier symbole de son départ de la terre : pureté du combat face aux éléments et premiers pas vers la fin du tourment. Elle était nue sur le radeau, le sang glacé par le vent qui courait sur sa peau. Elle oublia un instant ses peurs, forte du souvenir de Kaël dans son cœur, se redressa vers le néant scrutant l’horizon menaçant. Elle tendit ses mains vers le ciel implorant la lune de la conduire près de Kaël, elle offrait à la mer, son corps et son âme tout entière. Elle n’avait plus de regret, plus de souvenirs, plus d’intérêt, seul l’amour de son père l’empêchait encore, de plonger pour quitter son corps.

Pourquoi faut-il choisir entre vivre et puis mourir, peut-on vraiment détruire tout espoir de sourire ? Parfois la vie se dérobe sous nos pas, parfois la solution est cachée, et quand on ne pense plus avoir de choix, c’est que le rêve est brisé.

Lialine avait de peu échappé au drame de sa destinée, quand elle avait arrêté son cœur au visage de la terreur. La perte de Kaël l’avait bouleversée, pour elle toute voie était condamnée. Elle ne s’imaginait pas vivre sans lui, pour elle à jamais son cœur était détruit. Elle avait pris sa décision, n’écoutant que ses passions, elle allait rejoindre Kaël par la mer et pour le ciel. Alors son cœur à nouveau serein, le courroux des flots semblait éteint : la lune se reflétait sur l’immensité de l’océan, prêt à accueillir le corps de cette enfant. Lialine se releva doucement, prête à s’offrir aux éléments, puis se mit à chanter, laissant ses larmes couler. Elle chantait sa destinée, la voix douce d’une âme damnée, elle chantait pour son père, pour Kaël et pour la mer, le dernier chant d’une jeune âme, pleurant sur sa vie comme sur un drame. Mais à nouveau elle était sereine car bientôt s’effaceraient ses peines.

Puis vint la fin de son requiem, le début de la bohème. Elle se sentait partir, malgré tout elle souriait : dans les flots elle allait périr, retrouver l’homme qu’elle aimait.

L’histoire ne nous dit pas si les âmes se sont retrouvées, malgré tout le trépas un cœur de plus a absorbé, la légende raconte pourtant qu’après la colère des éléments, le cœur des marins est troublé par un chant triste et émouvant que l’on a depuis nommé « Le Requiem des amants ».

 

Le Miroir

Par Zarno 29 mai 2017

Par delà les montagnes et les rivières, par les obstacles usé mais fier, je m’approchais.

Tant d’épreuves avaient été subies, tant d’exploits avait été accomplis, pour arriver à la quête ultime, la fortune au plus haut des cimes.

Quelques lieues seulement me séparaient encore, de la récompense promise, le plus grand trésor. Traversant une dernière forêt, atteignant enfin le sommet, je ne vis d’abord rien.

Dressé sur le plus haut rocher, comme un défi à l’éternité, se tenait un miroir.

Sur un socle d’or et de pierre, entouré de bois et de lierre, la patine couleur d’ivoire.

Intrigué je vins l’observer, d’abord un peu déçu, toutes ces menaces décimées, était-ce là mon dû ?

Le tournant vers mon visage, comme pour observer mon naufrage, surpris et défait, ce n’était pas mon reflet.

A travers la poussière sur le vers poli, s’offrait à moi la plus belle chose, cette femme dans cette pièce close, plus grande merveille que je vis. C’était toi que j’observais au-delà des mers et des âges, c’était toi que j’attendais si loin sur un autre rivage.

Ainsi donc le reflet de mon âme, s’avérait être la plus jolie des dames. Et déjà cette rétribution, attisait en moi mille passions.

Tu te tenais devant un autre grand miroir, et ta longue robe blanche et noire, traînant au sol à tes pas, tu ne me voyais pas.

Je voulais de toutes mes forces t’appeler, te dire comme je voulais t’aimer, que j’étais venu pour toi, mais tu ne m’entendais pas. Tu étais subjuguée par cet autre reflet, celui de ton cœur qui te tourmentait. Puis je vis ces larmes sur ta joue, de rage elles me rendaient fou, je compris que mon âme sœur vivait de l’amour la douleur. Peu à peu le reflet s’estompa, jusqu’à n’y voir plus que moi, le visage d’un homme amoureux, de sa princesse perdue dans les cieux.

C’est ainsi que je compris, qu’à cette quête il n’y avait de récompense, qu’un aperçu du paradis, comme un rêve d’enfance, qu’il me fallait être plus brave encore, si je voulais t’atteindre, Ô toi mon plus grand trésor.

Alors levant mon épée au ciel, je le mis au défi de m’empêcher, d’à nouveau chercher ma belle, dussé-je y passer l’éternité.

 

Regrets

Par Zarno 29 mars 2017

Les chaînes qui me lient à toi sont difficiles à briser, je n’ai plus la force d’y résister, et mon cœur me rappelle chaque instant la couleur de mon tourment.

 

Sur le quai de ma vie je ne peux abandonner ce qui a été construit, mais je ne suis plus que le spectateur futile de mes peurs infantiles. Chaque instant, chaque moment, chaque seconde que je passe sans toi me rappelle les souffrances que je croyais étouffées dans l’enfance.

 

Mais à nouveau aujourd’hui, loin de toi mon aimée, je me sens petit, seul et abandonné.

 

Je comprends maintenant trop tard que je n’ai pas su t’aimer comme tu le méritais, que je t’ai laissée faner comme un joli bouquet et que ta liberté retrouvée, enfin tu as pu t’apaiser. J’ai cru naïvement que sans toi je serai libre, heureux et épanoui, mais c’est tout l’inverse qui s’est produit. Mon cœur pleure chaque jour de mes regrets, me rappelant ma faute, mon erreur de jugement, d’avoir pensé un jour qu’une chimère valait mieux que de mon fils, la mère.

 

Et je t’aime, oh oui je t’aime. Peut-être pas comme tu m’as aimé moi, peut-être pas différemment de l’amour que je t’ai toujours porté, mais suffisamment fort pour me dire que c’est avec toi que j’ai envie de continuer ma vie. Alors tu n’es plus amoureuse, et tu recherches ailleurs sans vraiment le chercher, ce souffle qui il y’a tant d’années t’a conduite à m’aimer. Alors tu penses aujourd’hui qu’en revenant en arrière, notre vie à nouveau rappellerait l’enfer. Mais moi je crois en toi, je crois en nous, et j’ai ouvert les yeux sur ce que pouvait être réellement notre vie.

 

Tu me dis qu’il est trop tôt, que tu vis au jour le jour, mais moi je sais maintenant que je t’aimerai toujours.

 

Je t’ai fait souffrir, je t’ai trahie, je t’ai menti, j’ai failli détruire ta vie, mais dans tout ça, c’est la mienne qui se consume aujourd’hui.

 

Je t’en supplie apprends moi, montre moi le chemin, celui qui me fera être enfin digne de toi. Ouvre-moi les yeux et le cœur sur ce que sont tes désirs, sur ce que je peux réaliser pour enfin te mériter. Ma fière guerrière aux yeux de cendre, mon ange flamboyant au cœur immense, la rançon demes méfaits est ton absence, qui rend ma vie aujourd’hui vide de sens.

 

N'y a til plus rien aujourd’hui qui brille en toi pour moi ? La flamme s’est-elle éteinte à tout jamais quand, irrévérencieux fou, je te rejetais ?

 

Mademoiselle

Par Zarno 28 mars 2017

Les mots se perdent parfois lorsque je vous vois, alors aujourd’hui je vous écris.

 

Il n’est d’instant où je ne pense à vous. Mes pensées ne sont pas de la nostalgie d’une époque révolue, mais celles de l’espoir et du rêve d’un amour assidu.

 

Souvent je ferme les yeux pour ressentir à nouveau, la délicatesse et la chaleur de votre peau, de vos lèvres le goût sucré, la luxure et la douceur, priant qu’à jamais perdurent, ces quelques minutes de bonheur.

 

Je souris en pensant à vous, à vos courbes et à votre âme, faisant de vous la plus désirable des dames. Et quand je regarde à l’horizon, scrutant le rythme de mes passions, en filigrane m'apparaît votre visage, sa beauté en faisant un si joli présage.

 

Ô douce guerrière au regard gris de l’océan, votre combat est le mien. Ô jolie reine au cœur tari adolescent, l’amour est notre destin.

 

Chaque nuit, dans mes songes, mes pensées se joignent à vous, tel un nouveau rendez-vous, à l’heure de reconstruire en rêve les fondations d’un bonheur sans grève.

 

Car vous l’aurez compris au son de mon alchimie, que si je vous imagine dans mes bras, endormie, c’est qu’au-delà des montagnes et du ciel, plus pur que d’un ange le baptême, plus doux et sucré que la saveur du miel, à jamais, je vous aime.

 

L’atelier du néant

Par Zarno 17 décembre 2018

J’ai perdu ma plume d’eau, j’ai perdu mon amour,

Au-delà des échos, au point de non retour.

J’avais cru un instant retrouver en ton cœur

Les rêves sans néant de la rive d’une autre heure.

 

J’ai voulu immortelle cette idylle si belle,

Mais c’était sans compter les fantômes passés,

Une vie façonnée à partir de passions,

Mais l’espoir décimé par la désillusion.

 

« Pourquoi toi » m’as-tu dit quand les larmes ont coulées,

D’avoir alors perdu la douceur de tes yeux.

Pourquoi donc ai-je trahie celles voulant m’aimer,

J’avais pourtant reçu un don digne des cieux.

 

Je me donne au destin le soin de réparer

Ce qu’un soir de chagrin a voulu terrasser,

Par ma condamnation à jamais espérer

L’impossible pardon de mon amour d’été.

 

Lithia

Par Zarno 17 mai 2018

Lithia s’imagine en héroïne d’antan,

Lithia s’enferme en elle et s’en va en rêvant.

 

S’égarant entre mille et une pages,

A travers les temps, les mondes et les âges,

Elle déroule la tapisserie,

De son voyage au bout de la nuit.

 

Si dans les songes de ses grèves astrales,

Elle se voit femme d’une terre si centrale,

C’est qu’elle sait dans son habile esprit,

Reprendre le dogme d’une autre mythologie.

 

Mais je l’ai rencontrée,

Dans notre réalité.

Elle m’a trouvé et m’a choisi,

Lisant en moi un nouveau roman,

Me confiant toute son envie,

De faire de moi son amant.

 

Brulant d’espoir et d’espérance,

Quand vint le soir de délivrance,

Les visions d’avenir déjà échangées,

Comme un désir, de tout partager.

 

Alors main dans la main,

On s’habitue l’un à l’autre,

A suivre ce chemin,

Faire de la route nôtre.

 

Celle sans embuscade ni danger,

Celle qui devait nous retenir,

Pour créer ensemble un avenir,

Unique et fol espoir de mille étés.

 

Mais à nouveau comme à chaque fois,

C’est bien trop tôt que Lithia s’en va.

 

Un instant était-elle,

Rayonnante sans pareil,

Pour après sans prévenir,

Fermer les yeux et s’enfuir.

 

Lithia a peur de l’amour,

Des fantômes du passé,

Alors elle va sans détour,

Se remettre à rêver.

 

Lithia sait pourtant que son silence,

N’engendre pas le mien,

Que l’amour n’est pas une science,

Mais l’affaire du destin.

 

Lithia sait aussi réveiller les souvenirs,

Aux effluves de bois, de marc et de papier,

Ceux qui promettaient la douceur des avenirs,

La passion d’un rêve par l’écueil consumé.

 

Mais Lithia incessante,

S’en vient et puis s’en va,

Rotation permanente,

Entre son cœur et puis moi.

 

Mais j’ai promis et je le promettrai encore,

Que mon destin épousera le sien,

J’ai lu en elle que le temps viendra alors,

Où sa route couvrira mon chemin.

 

Comme il me faut à présent attendre,

De sa passion sans turpitude,

Je n’ai pour elle plus qu’un rêve tendre,

Et de l’amour la certitude.

Histoire d'Eau

Par Zarno 22 juin 2017

Il se promenait lentement le long du rivage, cherchant en vain ce que signifiait son âge. Il voulait savoir pourquoi, enfant, il avait connu tant de tourment, et pourquoi aujourd’hui il ne pouvait accomplir sa vie. On lui disait qu’il suffisait dans ce monde qui l’épouvantait, d’avoir confiance en lui pour éclairer ses nuits. Il le savait et ne pensait pas manquer de courage, il exprimait parfois sa rage, mais jamais cela ne lui permettait de toucher celle qu’il aimait.

 

Il continua son chemin au bord de l’eau cherchant une solution dans les flots, mais les larmes arrivèrent sans prévenir, comme le souffle d’un délire dont l’origine restait un mystère, mais qui arrivait si souvent, qu’il ne fut pas surpris. Il arrêta de marcher. Il voulut se noyer. La tentation n’était pas rare, pour lui, de sombrer au désespoir, mais il ne l’avait jamais fait, ne sachant pas s’il le devait. Mais cette fois, il n’y avait plus de choix : il se tint debout sur la rive, regarda un instant son reflet sur l’eau. Il se voyait déjà les yeux fermés, noyé dans cette eau glacée. Cette vision étrange, de son départ pour les anges, lui rappela le prénom de celle qu’il désirait tant : Lialine.

 

Pourquoi n'avait-il jamais su lui dire à quel point il l’aimait ? Pourquoi avait-il hésité ce fameux soir, à lui dévoiler son amour ? De toute façon, il était trop tard, tout retour serait dérisoire, elle ne l’aurait jamais aimé, n’éprouvant pour lui que de la pitié.

 

Il recula de quelques pas, certain de l'issue de son trépas. Il ne savait pas nager et les flots étaient déchaînés, le lac fourmillait de tourbillons et se voulait le reflet de ses passions : à la fois désordonné et sans issu, mais en même temps si beau dans la tranquillité éphémère. Il se jeta sans réfléchir, ne pensant plus qu’à mourir. Au moment où il allait atteindre le précipice, dans un dernier regard hors de l’abysse, il aperçut Lialine, elle était immobile et apeurée, la bouche ouverte, les yeux affolés. Mais pour lui, tout était fini, il flottait au bord du marais et la vie n’était plus en lui. Elle se précipita vers son corps dans l’espoir de faire fuir la mort, et malgré la force de sa volonté, elle ne put le ressusciter.

 

Elle le tira vers le rivage comme pour apaiser son naufrage et s’allongea sur lui dans les larmes de la nuit. Elle cria au ciel sa haine contre l’Éternel puis lui avoua tout bas qu’il était celui avec qui elle aurait voulu aimer la vie. Elle non-plus n’aura jamais su que leur amour était réel car l’émotion folle et meurtrière avait eu raison d’elle. Plus tard on découvrit, à la fin de la nuit, deux corps enlacés et inanimés, car privés d’avoir été aimés. On se souvint alors que l’amour doit durer toujours, qu’il doit être dévoilé sans quoi il peut tuer. Deux enfants peuvent s’aimer, deux amants peuvent se quitter, mais quand l’amour est caché, même la mort ne peut le retrouver.